“IVG médicamenteuse : moins on en parle, plus ça fait mal”

Publié le 10 Jan, 2012

Fin décembre 2011, s’appuyant sur le cas d’Ania, 19 ans, qui se remet pas de son IVG médicamenteuse, le site Rue 89 alerte sur le manque d’information et d’accompagnement des femmes qui avortent par voie médicamenteuse.

Comme près de 110 000 femmes en 2011, Ania a subi une IVG médicamenteuse. La jeune femme, qui a mal vécu son avortement, raconte : "On ne m’a pas dit lorsque j’ai choisi la méthode médicamenteuse que je perdrai des poches de sang, que je verrai le fœtus et que j’aurai des contractions".
Malgré un entretien préalable avec une psychologue, Ania s’est senti trop peu entourée ou conseillée par le personnel hospitalier comme par le Planning familial. Elle souffre encore des suites de son IVG : "J’ai perdu beaucoup de sang lors de l’avortement. Pendant un mois, mon corps était juste destiné à expulser cet œuf, et je ne me sentais même plus femme. Dans les semaines qui ont suivi, lorsque mon copain le touchait, je ne voulais pas en entendre parler. Aujourd’hui, on recommence à avoir une vie intime. Mais ma libido a beaucoup baissé".

Il existe deux types d’IVG médicamenteuses : celle à partir du Mifépristone, dont la prise se fait en présence du personnel médical, et celle avec le Misoprostol, qui peut être pris chez soi, avec possibilité d’appeler son médecin traitant. Si un accompagnement est prévu par la loi, Danielle Gaudry, du Planning familial insiste sur la nécessité d’informer les femmes sur la réalité de l’avortement médicamenteux  : "On est là pour leur montrer que la prise de médicaments n’est pas forcément plus simple. Les femmes vivent l’avortement en direct […]".
Selon le site, ce manque d’aide, dont pâtissent les femmes qui choisissent l’IVG médicamenteuses, bénéficie aux associations favorables à la reconnaissance du syndrome post-abortif. Sur Internet, ces associations proposent soutien psychologique, numéro vert, hébergements et listent les risques liés à l’avortement.

Rue89.com 26/12/11

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