Dans le cadre de l’examen du projet de loi sur l’Hôpital, les députés doivent étudier cette semaine des amendements visant à renforcer la formation des médecins en matière d’interruption volontaire de grossesse (IVG) (cf. Synthèse de presse du 25/02/08).
A cette occasion, le Dr Marie-Laure Brival, responsable de l’Association nationale des centres de grossesse et de contraception (ANCIC) ainsi que le Dr Guy-Marie Cousin, ancien président du Syndicat des gynécologues-obstétriciens, ont été interrogés par Le Quotidien du Médecin.
Pour le Dr Marie-Laure Brival, la démarche est essentielle pour réhabiliter l’acte chirurgical qu’est l’avortement. Elle déplore le recours à la méthode médicamenteuse (mifépristone) au dépend de la méthode chirurgicale. Elle craint cependant que rien ne puisse évoluer "tant que l’IVG restera un tabou, nourri de la morale religieuse".
Le Dr Guy-Marie Cousin explique que malgré les "efforts entrepris", les chiffres de l’IVG "ne diminuent pas, et cela concerne toujours autant de très jeunes femmes". Il constate que "beaucoup de jeunes ne connaissent pas le fonctionnement de leur corps et ses implications dans la régulation des naissances". Pour lui, il faut avant tout aider "chaque adolescente qui débute sa fertilité à prendre des précautions".
Le Quotidien du Médecin (Philippe Roy) 02/03/09