IVG : « C’était tellement écrasant que je me suis mise à pleurer »

Publié le 19 Oct, 2021

Erica est Australienne. Elle vit en Australie occidentale où le délai légal pour avorter est de 20 semaines. Enceinte après une brève relation, elle ne s’en aperçoit pas tout de suite à cause de ses retards de règles. Le test sanguin montre qu’Erica est enceinte de six à douze semaines.

Son corps se transforme

Elle avait toujours dit que si elle tombait enceinte de façon inattendue, elle ne garderait pas le bébé, elle ne savait même pas si elle voulait avoir des enfants. Mais brusquement, elle a senti que son corps se transformait sous l’effet des hormones liées à sa grossesse, et tout était remis en question. Cependant, après des hésitations, elle a décidé d’avorter sans pour autant réussir à vivre comme avant : « Je me sentais tellement coupable de boire un verre de vin », explique-t-elle.

Elle contacte une clinique qui lui indique qu’elle ne pourrait pas avorter avant un mois : « Ce fut un choc », explique la jeune femme, qui s’inquiète : « Et si j’étais en fait à 12 semaines et que j’allais plus loin dans mon deuxième trimestre ? ».

Un avortement chirurgical

Etant donné l’avancement de sa grossesse, Erica est informée qu’elle devra subir un avortement chirurgical : « Je ne savais pas ce que c’était » et personne ne lui a « rien dit à ce sujet au téléphone ».

Après avoir pris rendez-vous, Erica a reçu un dossier d’information contenant des renseignements généraux sur l’intervention et les effets secondaires possibles, tels que saignements, douleurs, nausées et gêne mammaire. Elle explique : « Je ne voulais pas continuer à lire ce genre de choses parce que je ne voulais pas que ça me fasse peur et que ça me décourage d’aller à la clinique ».

« C’était tellement écrasant que je me suis mise à pleurer ».

Quand arrive le jour de l’avortement, Erica va dans la clinique privée. La prise de sang montre qu’elle est enceinte de 11 semaines. Quand elle entre au bloc, elle commence à « être émotive et à paniquer ». Elle ajoute : « C’était tellement écrasant que je me suis mise à pleurer ». L’infirmière lui tapote l’épaule et, pour Erica, « on aurait dit qu’elle était irritée ».

Après l’intervention, elle est somnolente et elle pleure. Elle sent « toutes les autres filles » autour d’elle. Elle voit une autre femme sortir du bloc. Il n’y avait plus de chaise vide pour elle, alors « l’infirmière a attrapé une chaise de bureau à roulettes et l’a installée dans un bureau ». « Nous étions toutes face à elle. Elle avait l’air si vulnérable. Je n’arrivais pas à croire qu’ils puissent renvoyer ces filles si rapidement, ni qu’il n’y avait même pas assez de place pour qu’elles puissent s’asseoir et récupérer ».

Depuis, elle se sent « toujours si triste à ce sujet (…) C’est l’une des choses les plus éprouvantes que j’aie jamais vécue. (…) C’est très différent de ce que l’on imagine. Je ne sais pas si je serais capable de recommencer ».

Source : ABC news, Holly Edwards-Smith (18/10/2021) – Photo : iStock

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Suisse : un tribunal rejette le recours du père d’un fœtus avorté
/ IVG-IMG

Suisse : un tribunal rejette le recours du père d’un fœtus avorté

Selon le tribunal fédéral, le père d'un fœtus avorté n’est pas titulaire « du bien juridiquement protégé qui est la vie ...
blood-1813410_1920
/ Génome

Hémophilie A : des résultats positifs de la thérapie génique Pfizer en phase III

Mercredi, l’entreprise Pfizer a annoncé que sa thérapie génique l’hémophilie A, a été « couronnée de succès » lors d'un ...
Changement de genre chez les mineurs : la WPATH « coupable » d’une « fraude scientifique majeure et inqualifiable »
/ Genre

Changement de genre chez les mineurs : la WPATH « coupable » d’une « fraude scientifique majeure et inqualifiable »

La WPATH a recommandé la prescription de « bloqueurs de puberté » et d’hormones du sexe opposé, sans attendre les conclusions ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres