Au Royaume-Uni, une règlementation facilitant l’avortement à domicile a été mise en place pendant la pandémie du COVID-19 « pour aider les victimes de violences domestiques ». Concrètement, les femmes enceintes qui le souhaitent peuvent actuellement recevoir à domicile les pilules abortives, simplement « après avoir consulté un médecin par téléphone ou via Internet », et ce jusqu’à dix semaines de grossesse (cf. Covid-19 : le Gouvernement britannique autorise les IVG à domicile).
Cette mesure provisoire a été mise en place pour deux ans. Diana Johnson, député travailliste, a déposé un amendement en vue de rendre cette règlementation définitive.
La mesure reste controversée au sein du gouvernement. Maria Miller, ancienne ministre conservatrice, estime que cet amendement « risquerait très sérieusement d’exposer certains des membres les plus vulnérables de notre société, les personnes qui ont été victimes de violences domestiques, à faire quelque chose qui serait, à toutes fins utiles, un service d’avortement non réglementé ». Jim Shannon, du Democratic Unionist Party, considère cet amendement comme « opportuniste et tout simplement mauvais ». Victoria Atkins, ministre de l’Intérieur, estime que la mesure « pose des difficultés » et souhaite mettre en place une concertation nationale.
The Evening Standard, Luke O’Reilly (07/07/2020)