Le comité scientifique de l’Agence italienne du médicament a rendu hier un avis favorable à la pilule abortive, la RU 486, permettant d’interrompre une grossesse précoce par voie médicamenteuse. L’autorisation définitive de sa mise sur le marché devrait être publiée en mai. Dans ce cas, elle serait administrée dans le cadre hospitalier
Par ailleurs, à moins de 2 mois des élections législatives italiennes, l’avortement est devenu un thème central de la campagne.
Rappelons que le directeur du quotidien Il Foglio, Giuliano Ferrara, ex porte-parole de Silvio Berlusconi avait proposé de soumettre aux Nations-Unies un moratoire sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG) comme c’est déjà le cas pour la peine de mort (cf. Synthèse de presse du 13/02/08). Il est par ailleurs candidat aux prochaines élections à la tête d’une liste "pro-vie". Bien qu’il soit crédité de moins de 1% des voix, Giuliano Ferrara estime avoir déjà "gagné les élections" car l’ensemble des candidats se sont prononcé sur cette question. "L’avortement avait depuis trente ans disparu du débat politique", souligne-t-il.
Pour Giovanni Maria Vian, directeur de l’Osservatore Romano, "la place accordé aux questions éthiques dans la campagne politique […] est un fait positif". Il a rappelé que l’euthanasie ou l’avortement entre autres étaient "des valeurs non négociables pour un catholique et donc pour un catholique engagé en politique".
Libération (Eric Jozsef) 28/02/08 – La Croix 28/02/08 – Europe 1 29/02/08