Le ministre italien de la Santé Francesco Storace souhaite une enquête parlementaire sur l’application de la loi, notamment sur son volet "préventif".
Il s’est déclaré favorable à la "présence culturelle pluraliste" d’associations dans les centres de consultation pour que les femmes puissent être aidées si elles veulent garder leur bébé.
Le président de la Chambre des députés, Pierferdinando Casini, a donné son feu vert à l’enquête, qui devra être terminée le 31 janvier.
Cette mesure intervient à un moment où plusieurs régions, gouvernées par l’opposition de centre-gauche, réclament l’accès à la pilule abortive RU486 (cf. revue de presse du 21/11/05).
Légalisée en Italie en 1978, l’interruption volontaire de grossesse (IVG) a connu un pic au début des années 80 avant de régresser progressivement chaque année. Selon les chiffres du ministère de la Santé, l’Italie avait un taux de 10,2 avortements pour 1 000 femmes en âge de procréer en 2002, devant l’Allemagne, et derrière la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
En Italie, 60% des gynécologues refusent de pratiquer l’IVG. Appelés "objecteurs de conscience", ils sont 76,8% dans la région des Pouilles (sud) et 89,7% en Basilicate (sud), selon des données officielles.
info.france2.fr 05/12/05 – cyberpress.ca (Andrea Bambino) 22/11/05