Après le décès d’une irlandaise dans un hôpital de Galway en 2012, l’Irlande a décidé d’améliorer la qualité des soins dispensés dans les 19 maternités d’État. Ainsi 77 préconisations ont été retenues pour mener un plan stratégique national en matière de sécurité des maternités. Un programme étalé sur dix ans.
Or le mois dernier, le Conseil d’administration du HSE[1] a publié le plan de financement de la santé en Irlande qui ne prévoit qu’une allocation « symbolique » destinée au financement de l’amélioration des services des maternités. La majeure partie des fonds initialement prévus pour le financement de ce projet national a été détournée en 2019 pour financer les nouveaux services d’avortement.
En réaction à cette décision, Mark Molloy, l’un des membres représentants des patients au sein du Conseil d’Administration du HSE a posé sa démission. « Les réclamations pour négligence médicale crèvent le plafond, et la plupart d’entre elles sont de nature obstétrique. Et pourtant, le plan publié ne prévoit de financer qu’une fraction – 12 % – des 8 millions d’euros par an qui avaient été promis pour la stratégie », a-t-il déclaré. Lui-même a perdu un nouveau-né il y a huit ans, en raison des défaillances du service de maternité.
Pour aller plus loin :
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[1] Health Service Executive.
The Irish Times, Paul Cullen (27/01/2020)