Au Royaume-Uni, la Cour suprême a jugé hier qu’un projet de loi visant à interdire les manifestations anti-avortement aux abords des cliniques d’Irlande du Nord ne constituait pas une « ingérence disproportionnée » dans les droits des manifestants. Selon les juges, l’objectif de la loi est « légitime », et justifie dès lors les restrictions imposées à l’exercice des droits des manifestants reconnus par la Convention européenne des droits de l’homme.
C’est Clare Bailey, ancien membre de l’assemblée, qui a élaboré le projet de loi visant à créer « des zones dites d’accès sécurisé » à l’extérieur des cliniques où sont pratiqués des avortements. Le texte avait été voté en mars, mais l’intervention du procureur général, Brenda King, avait suspendu son entrée en vigueur. Elle s’interrogeait sur le fait que le projet de loi relève effectivement de la compétence législative de l’Assemblée d’Irlande du Nord.
L’Irlande du Nord est la première partie du Royaume-Uni à mettre en place une telle législation. En octobre, les députés ont soutenu des propositions similaires pour l’Angleterre et le Pays de Galles, mais elles sont toujours en cours d’examen au Parlement. En Ecosse, le Premier ministre, Nicola Sturgeon, a déclaré que le gouvernement soutiendrait les projets visant à rendre illégales ces manifestations devant les cliniques.
Source : BBC, Jayne McCormack (07/12/2022) – Photo : iStock