En Irlande, la loi concernant les relations entre parents et enfants initiée en 2015 pour réformer le droit de la famille fait débat. Dans cette réforme, de nouvelles dispositions concernant la conservation des embryons surnuméraires sont envisagées, fixant à trois ans la durée de congélation de ces embryons issus de fécondation in vitro, mais non implantés. La levée de l’anonymat des donneurs de sperme est également en question. Le ministre de la santé, Simon Harris, souhaite interdire le don de sperme anonyme et pour cela, créer un registre des enfants issus de donneurs. Ce registre permettrait aux enfants issus d’un don de sperme d’obtenir des informations sur le donneur à l’âge de 18 ans.
Mais ces déclarations font débat et elles ont soulevé l’opposition des cliniques de fertilité. La Irish Fertility Society, qui représente la plupart de ces cliniques a déclaré qu’elle ne respecterait pas de telles dispositions. L’Alliance des droits de l’enfant abonde pour sa part dans le sens du ministre, estimant « urgent » la création du registre. Le docteur Deirdre Madden, professeur de droit, considère lui aussi que « le droit des enfants à accéder à l’information sur l’identité de leurs donneurs doit être prioritaire, même si cela doit causer des ‘problèmes d’approvisionnement’ aux cliniques de fertilité ».
Irish Times, Paul Cullen (7/09/2017)