En 2004, Nathan Copeland est victime d’un accident de voiture, qui le laisse tétraplégique. Il y a six ans, le jeune homme qui a alors 28 ans se déclare « volontaire pour participer à des recherches scientifiques ». Il est alors opéré, pour « se faire implanter des électrodes » dans le cerveau : « Ce qui ressemble à deux minuscules brosses à cheveux pénètre son cerveau au niveau du cortex moteur, qui dirige les mouvements. Elles comportent chacune 88 électrodes, dont l’extrémité est aussi fine qu’un cheveu ». Il reçoit par la suite deux séries supplémentaires d’électrodes au niveau du cortex somatosensoriel. Un dispositif qui, une fois rodé chez le patient, a été relié à un bras robotisé, formant une interface cerveau-machine.
L’objectif est de stimuler les neurones via l’électricité apportée par les électrodes, et de redonner des sensations au patient. Publiés dans Science jeudi, ces travaux ont été menés par des chercheurs américains.
Nathan a ainsi « pu prendre le contrôle d’une main robotisée, et de nouveau éprouver des sensations semblant provenir de sa main pourtant paralysée ». Pour les chercheurs, ces résultats prouvent « qu’ajouter le sens du toucher permet de considérablement améliorer les capacités des personnes ayant perdu l’usage de leurs membres ». Nathan le confirme : « La sensation me donne de l’assurance, la confiance de savoir que j’ai une bonne prise sur l’objet et que je peux le soulever ».
Source : AFP (21/05/2021)