Le professeur Shinya Yamanaka[1] voit dans l’intelligence artificielle un outil prometteur pour contrôler avec rapidité et exactitude la fiabilité des cellules souches pluripotentes induites (iPS). « Je veux utiliser l’intelligence artificielle pour analyser la quantité colossale de données disponibles sur le génome humain et évaluer la sécurité des iPS de manière objective », a-t-il déclaré. Il fait référence aux anomalies génétiques potentiellement acquises lors de la reprogrammation des cellules iPS. Ces mutations sont susceptibles d’entrainer des cancers chez les patients transplantés.
L’été dernier, ces mutations avaient contraint des chercheurs japonais à suspendre le premier essai clinique utilisant des iPS (cf. Japon : Suspension du premier essai clinique utilisant des cellules iPS, Japon : Reprise du premier essai clinique utilisant des cellules iPS).
L’intelligence artificielle est, selon le professeur Yamanaka, le meilleur moyen pour passer au crible les iPS selon les données disponibles dans le monde entier sur les mutations génétiques. « Le vrai travail commence maintenant » explique-t-il, 10 ans après la découverte des cellules iPS.
[1] Nobel de médecine en 2006 pour sa découverte des cellules iPS.
Japan Times (28/07/2016)