La « jeune » entreprise Poietis a « mis au point une technologie prometteuse permettant d’ores et déjà de reproduire de la peau » grâce à l’impression 3D par laser.
Alliant les technologies d’impression 3D et la biologie cellulaire, l’équipe utilise la technique d’« impression de matière vivante grâce à la lumière laser », une des quatre techniques existante à ce jour. Celle-ci à l’avantage d’être très précise et d’« assurer la viabilité des cellules ». Fabien Guillemot, fondateur de la startup en 2014 (et ancien chercheur de l’Inserm) explique : « Grâce au laser, l’imprimante dépose des microgouttelettes contenant des cellules, couche par couche, selon un modèle prédéfini par ordinateur et inspiré de tissus existants » .
Poietis vise d’abord « l’énorme potentiel que représente les tests en recherche cosmétique et pharmaceutique », qui nécessite de la « fabrication de peau ». A plus long terme, Poietis envisage « la fabrication de greffons de peau, totalement assimilable par le greffé puisque fabriqué à partir de ses propres cellules, d’ici dis ans environ ».
Face au questionnement éthique qui se profile derrière la « reproduction d’organes », Fabien Guillemot a d’ores et déjà tranché : « Nous nous sommes posés une limite : nous nous bornons à la réparation des tissus et non leur augmentation ou leur amélioration ».
AFP (8/02/2016)