Jeudi 26 novembre 2021 au Moorfields Eye Hospital de Londres, un patient a reçu un œil imprimé en 3D dans le cadre d’un essai clinique.
L’œil devrait être plus réaliste qu’un œil prothétique acrylique traditionnel. Les patients pourront être équipés de leurs prothèses en trois semaines au lieu de six. Le professeur Mandeep Sagoo, ophtalmologiste, consultant au Moorfields, a déclaré que le personnel était « excité » par « le potentiel d’un œil prothétique entièrement numérique ».
De même, l’hôpital de la Conception, à Marseille, s’apprête à « fabriquer de la peau grâce une imprimante 3D », puis à la greffer sur un patient. « Cette première mondiale » devrait avoir lieu début 2022, grâce à une imprimante laser créée par une start-up française, Poietis. « Les premières greffes sont prévues sur 12 patients, des personnes jeunes ayant une bonne qualité de cicatrisation et présentant des plaies simples ».
Selon le professeur Dominique Casanova, chef du service de chirurgie plastique et réparatrice à l’hôpital de la Conception, « l’intérêt de la peau bio-imprimée est de proposer aux patients, à partir d’un petit échantillon, d’augmenter et de réimprimer [leur] peau avec une architecture complète, derme et épiderme, et de la réimplanter ».
Fabien Guillemot, ancien chercheur, fondateur de Poietis, explique que « la production d’une peau imprimée en 3D prend environ trois semaines ». Il ajoute que « l’intérêt de la bio-impression est d’accroître la dimension du tissu. Aujourd’hui, on le multiplie par dix (de 4 cm à 40 cm). Dans l’avenir, l’idée est d’augmenter ce facteur pour pouvoir notamment traiter des grands brûlés ».
Sources : BBC (25/11/2021) ; AFP (25/11/2021)