Implant Essure : des Brésiliennes attaquent Bayer

Publié le 4 Avr, 2022

387 femmes au Brésil affirment souffrir « de graves séquelles physiques et émotionnelles » à cause de la pose d’un implant Essure. Elles demandent des dommages-intérêts à Bayer. « Afin que nous puissions prendre soin de notre santé pour le reste de nos vies, explique Rosa Germano, l’une des plaignantes. Parce que nous savons que notre santé ne sera plus jamais la même. »

Une longue liste d’effets secondaires invalidants

« Essure a détruit ma vie et celle de tant d’autres femmes », témoigne Mônica Cavalcanti, une autre victime. « Aucun argent dans ce monde ne me rendra ma vie. Mais je pense qu’à partir de maintenant, nous méritons toutes un peu de dignité. »

La liste des effets qu’elle indique éprouver est longue : frissons, sueurs, maux de tête, gonflement du ventre et des jambes, douleurs dans tout le corps, peau sèche, dents tellement fragilisées « que certaines sont tombées », fibromyalgie, c’est-à-dire « un trouble qui provoque des douleurs et une sensibilité musculaires généralisées », fatigue, altération du sommeil, de la mémoire et de l’humeur. « En 2017, elle a fini par subir une hystérectomie, en enlevant son utérus et ses trompes de Fallope. »

Un implant approuvé en 2009 au Brésil

Bayer Brésil s’est défendue dans un communiqué, assurant que la société « continue de garantir la sécurité et l’efficacité d’Essure, qui s’appuient sur un ensemble solide de données d’études scientifiques » (cf. Essure® : la santé des femmes face à l’industrie pharmaceutique).

La Food and Drug Administration avait donné son feu vert à la commercialisation de l’implant en 2002 avant de le retirer en 2018. L’autorité brésilienne de réglementation de la santé, Anvisa, avait quant à elle approuvé le dispositif en 2009. Avant d’en interdire « l’importation, la vente, la distribution et la promotion » et d’ordonner son rappel en février 2017.

 

Source : Les actualités (02/04/2022) – Photo : iStock

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