Le Parlement de Guernesey devrait débattre en mai prochain d’un projet de loi visant à légaliser le suicide assisté pour le rendre accessible aux personnes en phase terminale. Elles devront être mentalement en état de le demander et avoir moins de six mois de vivre.
Strictement parlant, Guernesey ne fait pas partie du Royaume-Uni, mais ses relations avec son voisin sont si étroites que l’adoption d’une telle loi en fera une destination pour les candidats au suicide assisté. L’île cependant dépend de la Couronne britannique. Aussi cette législation majeure devra, pour entrer en vigueur, être approuvée par le Parlement britannique, qui pourrait ne pas voir d’un bon œil la mise en place d’un « refuge au suicide offshore ».
Par ailleurs, les médecins de Guernesey doivent être enregistrés auprès du General Medical Council (GMC) au Royaume-Uni pour pratiquer la médecine. Un conseil qui indique clairement que « quiconque encourage ou aide une personne à se suicider commet une infraction criminelle ». Aussi, les médecins devant rester membres du GMC pour travailler à Guernesey, un changement unilatéral de la législation sera forcément problématique.
La branche de Guernesey de la British Medical Association (BMA) a, quant à elle, publié une tribune pour affirmer son opposition au projet de loi, mettant en garde : « La légalisation pourrait entraîner des problèmes de recrutement et de rétention des médecins ». Elle demande le développement de soins palliatifs de haute qualité « impliquant tous le professionnels de santé », qui doivent être une priorité.
Bioedge, Mickael Cook (25/03/2018) ; itv news (21/03/2018)