Selon une étude parue dans le journal Human reproduction[1], lorsque les femmes obtiennent une grossesse gémellaire après procréation médicalement assistée (PMA), le risque de morbidité maternelle sévère est augmenté de 30%, par comparaison avec les grossesses gémellaires spontanées. Ce risque augmente de 50% pour les fécondations in vitro (FIV) pratiquées avec des ovocytes autologues (ceux de la femme), et de 170% en cas de recours à un don d’ovocyte.
L’étude a été menée par des chercheurs de l’Inserm et de l’AP HP sur 8823 femmes ayant connu une grossesse gémellaire entre 2014 et 2015. 67,3% des 8748 femmes pour lesquelles le mode de conception était connu avaient conçu spontanément.
« Afin de ne pas exposer inutilement les femmes au risque combiné de la PMA et de la grossesse multiple, le transfert d’un embryon unique doit être encouragé » estiment les chercheurs.
[1] Increased risk of severe maternal morbidity in women with twin pregnancies resulting from oocyte donation, Diane Korb, Thomas Schmitz, Aurélien Seco, Camille Le Ray, Pietro Santulli, François Goffinet, Catherine Deneux-Tharaux, Human Reproduction, Volume 35, Issue 8, August 2020, Pages 1922–1932, https://doi.org/10.1093/humrep/deaa108
Source : Epopé, Inserm (29/09/2020)