Grenoble : Un test génétique pour déterminer les causes de l’infertilité masculine

Publié le 12 Fév, 2019

Le CHU de Grenoble propose depuis peu un test génétique qui permet d’analyser « en un temps record l’ensemble des centaines de gènes connus pour peser sur la fertilité masculine ». Les résultats de ce test permettent ensuite de « mieux orienter le couple » et de « limiter l’errance diagnostique » en cas de difficulté à concevoir. L’objectif est également à terme de « relancer une spermatogenèse fonctionnelle à l’aide d’une thérapie ciblée ».

 

En France, 1 couple sur 8 est confronté à l’hypofertilité. Les causes peuvent être multiples (psychologiques, anatomiques, environnementales…), et sont imputées dans 30% des cas à l’homme. Les causes génétiques sont diagnostiquées à l’aide d’un test étudiant « quelques gènes connus pour leur implication dans la fertilité masculine ». Mais ce test, associé au bilan clinique et biologique, n’explique que 30% des infertilités masculines. Face à cette situation, et au besoin de diagnostic de ces couples, le CHU de Grenoble a lancé un partenariat avec le « leader européen de la biologie médicale Eurofins Biomnis ». Le nouveau test génétique proposé « consiste en un séquençage haut débit de l’ensemble des exons du génome (l’ADN), c’est-à-dire les portions codantes des gènes. Les exons contiennent en effet plus de 95% des mutations connues à ce jour pour avoir un impact médical. L’originalité du test est que tous les exons sont séquencés, mais que seuls le millier connu pour être exprimé dans les testicules sera analysé. L’avantage est que la liste des gènes à examiner peut s’allonger à tout moment en intégrant les découvertes les plus récentes, sans avoir à re-séquencer : seule l’analyse devra être mise à jour ». Avec les résultats obtenus, « le médecin peut établir un pronostic de réussite pour les différentes options disponibles ».

 

A ce jour, l’assurance maladie ne rembourse pas ce test, qui coûte 1100€ et reste à la charge du patient.

 

L’équipe du CHU de Grenoble suit également de près la recherche sur la thérapie génique « pour rendre sa fertilité au sperme déficient ». Des études encore préliminaires qui permettraient de corriger les cellules générant les spermatozoïdes. « La bonne nouvelle, c’est que nous n’avons pas besoin de guérir durablement le patient, mais simplement de restaurer sa fertilité pendant les 74 jours nécessaires à la génération de nouveaux spermatozoïdes sains », explique le Professeur Coutton « avec optimisme ».

Sciences et Avenir, Camille Gaubert (11/02/2019)

Partager cet article

Synthèses de presse

IA : le médecin encore plus responsable ?
/ E-santé

IA : le médecin encore plus responsable ?

L'IA pourrait en fait « aggraver les problèmes liés à la prévention des erreurs médicales et à l'épuisement professionnel des ...
Danemark : le don d’ovocyte « sans destinataire » autorisé
/ PMA-GPA

Danemark : le don d’ovocyte « sans destinataire » autorisé

Au Danemark, une nouvelle loi entend autoriser les femmes à donner leurs ovocytes sans avoir de receveuse identifiée lors du ...
Le Sénat du Tennessee adopte une loi pour « protéger » la FIV
/ PMA-GPA

Le Sénat du Tennessee adopte une loi pour « protéger » la FIV

Une autre proposition de loi qui aurait imposé des limites quant au nombre d'embryons conservés a été rejetée ...

 

Textes officiels

 

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres

Recevez notre lettre hebdomadaire

Recevez notre lettre hebdomadaire

Chaque semaine notre décryptage de l'actualité bioéthique et revue de presse.

Votre inscription a bien été prise en compte.