Une jeune fille de 14 ans, atteinte de mucoviscidose, est décédé vendredi dernier. Sarah, 14 ans avait besoin pour vivre d’une double greffe pulmonaire, l’un des greffons devant provenir de sa mère, l’autre de sa tante. Or la loi actuelle ne permet pas de prélever un greffon sur une personne vivante, sauf s’il s’agit des parents ou des frères et sœurs de la personne qui a besoin de la greffe.
Devant l’urgence de la situation, les médecins ont obtenu de Bernard Kouchner une autorisation pour déroger à la loi. Par ailleurs, en raison de l’épidémie de légionnellose, l’intervention n’a pu se dérouler à l’hôpital Georges Pompidou comme cela avait été au préalable envisagé. L’hôpital Foch à Suresnes, habilité et capable de réaliser une telle intervention avait alors d’ores et déjà accepté et surtout médiatisé cette intervention. Toutefois, l’état de la jeune patiente s’étant rapidement dégradé, l’opération n’a pu être effectuée.
A propos de cette exception Bernard Kouchner ajoute: « Je l’ai fait d’autant plus volontiers que le projet de révision de la loi de bioéthique prévoit d’élargir le champ des donneurs et que l’ensemble des instances consultées s’est prononcé en faveur de cette évolution ». Ce nouveau texte de loi devrait être prochainement dans les mains du Conseil d’État et il reste à souhaiter que la procédure aille ensuite au plus vite, pour éviter de nouvelles tragédies.
Figaro 21 mars 2001