En France, 40 000 personnes vivent grâce à une greffe d’organes. L’année dernière, 4 664 transplantations, surtout de rein et de foie et à un moindre degré de cœur, ont été réalisées. En publiant ces résultats, l’Agence de la Biomédecine s’est félicitée de ces chiffres en constante augmentation. Elle a toutefois souligné le manque important de greffons.
Rappelons que plus de 90% des greffons sont prélevés chez des patients en état de mort encéphalique (suite à un traumatisme crânien après un accident de la circulation ou à un accident vasculaire cérébral) à l’hôpital, en service de réanimation. Pour permettre le prélèvement, l’activité cardiaque et la respiration sont maintenues quelques heures après le décès pour préserver les organes. Mais ces morts encéphaliques ne représentent que 1% des décès à l’hôpital.
Deux autres alternatives ont donc été mises en place pour pallier ce "manque". En premier lieu, le prélèvement sur donneur vivant, au profit d’une personne très proche de lui. Ceci quasiment exclusivement pour des greffes de rein.
En second lieu, le prélèvement sur des personnes décédées d’un arrêt cardiaque. Quand le SAMU ou les pompiers qui ont pris en charge ces personnes estiment que toutes les méthodes de "ressuscitation" ont échoué, ils contactent le service de prélèvement. Ces greffes ne concernent pour l’instant que les reins. Le service hospitalier doit s’assurer de l’accord de la famille du défunt. Pour l’instant, seuls 10 centres hospitaliers ont été autorisés à avoir recours à une telle pratique.
Lire en ligne le dossier sur les prélèvements et les greffes d’organes en France
Le Figaro (Catherine Petitnicolas) 21/02/08 – Le Quotidien du Médecin (Audrey Bussière) 22/02/08 – Les Echos.fr 27/02/08