Une équipe américaine dirigé par le professeur Evan Synder a révélé avoir réussi à implanter des cellules-souches cérébrales humaines au sein de cerveaux de fœtus de singes. Les cellules ont été prélevées sur le cerveau d’un fœtus humain, avorté à l’âge de 15 semaines. Elles ont ensuite été mises en culture avant d’être biologiquement « marquées » pour pouvoir être identifiées ultérieurement. 20 millions de cellules ont ainsi été injectées dans le cerveau de trois femelles gestantes.
A la 17ème semaine de gestation, les cerveaux des trois nouveaux-nés ont été disséqués et les tissus cérébraux analysés. Le professeur Synder a découvert que les cellules-souches humaines semblaient s’être bien intégrées à leur nouvel environnement. En cinq semaines, une partie des cellules humaines avait migré jusqu’au système nerveux central du singe. Les scientifiques ont découvert que des cellules humaines s’étaient transformées soit en neurones, soit en cellules nourricières. D’autres n’ont pas migré mais pourraient constituer un réservoir de cellules en cas de lésions du cerveau. Avec cette découverte, les chercheurs espèrent soigner « in utero » des affections neurologiques si celles-ci sont diagnostiquées avant la naissance.
Ils pensent également utiliser ce processus dans le traitement préventif des maladies de Parkinson ou d’Alzheimer. Enfin, le Docteur Curt R. Freed, de l’université du Colorado estime que ce nouvel outil thérapeutique pourra à terme soigner « in utero » une maladie comme l’autisme. Cependant d’autres recherches devront être menées avant de passer à une expérimentation humaine.
Cybersciences 31/07/01 – Le Monde 01/08/01