Alors que le Congrès de la Société française de greffe de moelle et de thérapie cellulaire (SFGM-TC) a eu lieu les 21 et 22 octobre 2010, l’Agence de la biomédecine (ABM) dresse un "bilan encourageant de l’activité de greffes de cellules souches hématopoïétiques (CSH) en France". Les greffes de CSH, présentes dans le sang de cordon, le sang périphérique et dans la moelle osseuse, ont doublé en l’espace de dix ans : 1538 allogreffes ont été réalisés en 2009, ce qui correspond à une hausse de 110%. Ce sont les mesures adoptées par le plan Greffe en 2000 qui ont contribué à cette amélioration. Aujourd’hui, pour 60% des greffes, les médecins font appel à des donneurs non familiaux, qui étaient minoritaires en 2000.
Cette évolution a principalement bénéficié aux malades de plus de 50 ans qui peuvent désormais recevoir un traitement pré-greffe moins toxique, appelé "le conditionnement d’intensité réduite". Pour l’ABM, "ces progrès de l’offre de soins sont d’autant plus encourageants que le pic de survenue des maladies graves du sang se situe après 50 ans, plutôt entre 60 et 65 ans".
Pour obtenir une meilleure qualité des greffons non familiaux, l’ABM compte s’associer pour agrandir le réseau de collecte de sang placentaire. Celui-ci compte actuellement 8 banques et 28 maternités. En 2011, il est prévu d’avoir 11 banques et 60 maternités. L’objectif est d’atteindre, en 2013, 30 000 unités de sang placentaire. Pour ce faire, une subvention de 25 millions d’euros est prévue par le plan Cancer et l’ABM.
En ce qui concerne les dons de moelle osseuse, les campagnes nationales d’information permettent de recruter régulièrement des donneurs. 18 041 nouveaux donneurs se sont inscrits sur le registre national tenu par l’ABM en 2009.
Le Quotidien du médecin (Stéphanie Hasendahl) 27/10/10