Suite à l’intense médiatisation faite autour de la greffe de visage, le conseil national de l’ordre des médecins va émettre prochainement des avis et des propositions.
Réunie en congrès du 7 au 10 décembre, la société francophone de transplantation (SFT) dans un communiqué "salue cette innovation" mais "regrette l’emballement médiatique que cette transplantation suscite" et rappelle les règles essentielles en matière de prélèvements et de greffes d’organes et de tissus. Ces normes sont : le caractère anonyme et gratuit du don, le respect de l’intimité du donneur, du receveur et de leurs familles, la gratuité de l’ensemble du processus et la sobriété et la retenue dans l’information.
Or, dans le cas de la greffe de visage pratiquée par le Pr Dubernard et son équipe, la gratuité du don a été respectée, mais ni l’anonymat, ni la sobriété et la retenue dans la diffusion de l’information. Quant à la gratuité de l’ensemble, les responsables de l’équipe médico-chirurgicale ont révélé avoir passé un contrat commercial entre leur patiente et un photographe (cf. revue de presse du 12/12/05). Le but était de préserver "le droit à l’image" de la femme greffée tout en prévoyant un partage des sommes issues de la vente des clichés du nouveau visage.
Le Monde (Jean-Yves Nau) 13/12/05