Le 13 et 14 mars derniers se tenait à Lyon le 6ème Congrès international sur les greffes de cellules souches in utero et la thérapie génique in utero.
En 1988, le Pr Jean-Louis Touraine, spécialiste d’immunologie à Lyon, réalisait la première greffe de cellules souches foetales in utero sur un foetus malade. La technique consiste à prélever soit des cellules de moelle osseuse d’un foetus mort, soit des cellules de sang de cordon d’un fœtus à la naissance pour les transférer à un foetus malade in utero. Après 15 ans de recul sur cette pratique, des améliorations ont été constatées chez certains foetus traités pour des maladies immunitaires, mais aucune guérison totale n’a été obtenue.
Lors du Congrès, des chercheurs américains ont fait part de leurs travaux de thérapie génique in utero. Les essais menés sur la brebis ont montré que des traces du gène vecteur avait été retrouvées dans les cellules germinales des animaux traités. Cela signifie que la modification génétique se transmettrait à la descendance ce qui constitue, selon, Didier Sicard, président du Comité Consultatif national d’éthique et présent au congrès, "un frein majeur" au développement de cette technique.
Le Quotidien du Médecin (Caroline Faesch) 19/03/03