La député britannique Tory Dorries, a relancé l’idée d’un projet de loi visant à limiter le délai légal pour avorter de 24 à 20 semaines. En 1990, la Grande-Bretagne avait réduit ce délai de 28 à 24 semaines. Elle a reçu le soutien de 200 membres du parlement anglais de différents partis politiques et de spécialistes de la santé, gynécologues et obstétriciens.
Ancienne infirmière, Tory Dorries rappelle qu’il y a 200 000 avortements par an en Grande-Bretagne, soit 550 par jour. "C’est tout simplement trop (…)". Elle regrette que le pays soit en passe de devenir "la capitale mondiale de l’avortement". "Il est temps d’adopter une approche plus modérée et de bon sens sur le sujet", explique-t-elle. Elle désapprouve que "l’avortement [soit] utilisé comme une forme de contraception".
La député britannique constate qu’un nombre croissant de bébés survivent à 24 semaines ou moins. "Nous sommes désormais dans la situation absurde où des médecins se battent pour sauver les prématurés à un certain endroit de l’hôpital, et d’autres la terminent dans un autre endroit, à la même durée de gestation", regrette-t-elle. Elle estime à 2 500 par an le nombre de vies qui pourraient être sauvées.
Les derniers chiffres montrent, que l’an dernier, plus de 3 000 avortements ont été pratiqués après 20 semaines, soit une augmentation de 44% en 10 ans.
Tory Dorries a donc lancé une campagne "20 raisons pour 20 semaines", mettant l’accent sur les 550 avortement qui ont lieu chaque jour. C’est plus du double par rapport aux années 1970. Lors de la légalisation de l’avortement, il y a 40 ans, on comptait 86 000 avortements par an.
www.avortementivg.com 06/05/08 – www.dailymail.co.uk (Daniel Martin) 06/05/08