Suite à une enquête auprès de la population en Grande-Bretagne, le Conseil de bioéthique de Nuffield a suggéré, le 11 octobre 2011, que le National Health Service (NHS), système de santé public britannique, paient les funérailles des personnes ayant donné un ou plusieurs de leurs organes (Cf. Synthèse de presse du 20/04/10). La branche du NHS en charge des questions relatives aux dons de sang et d’organes (NHSBT) a immédiatement réagi en publiant un communiqué, rappelant qu’il était illégal de rémunérer un don d’organe, acte fondamentalement basé sur l’altruisme. Le NHSBT reconnaît cependant que cette mesure doit être évaluée, puisqu’elle a pour but de lutter contre le manque d’organes en Grande-Bretagne et de sauver ainsi des vies.
En France, une proposition similaire avait été faite en 1994 et rejetée en vertu du principe de gratuité du don. Contactée le 12 octobre 2011, l’Agence de biomédecine a réaffirmé sa position sur la question : "mettre en place ce type d’avantage financier est de nature à altérer la qualité du consentement de personnes de faibles revenus et soucieuses de ne pas être une charge pour leur famille".
Le Point (Chloé Durand-Parenti) 12/10/11