L’été dernier, le monde entier apprenait qu’un couple australien ayant eu recours à une mère porteuse thaïlandaise, abandonnait son bébé trisomique, Gammy, pour ne garder que sa sœur jumelle “bien portante“. Quelques semaines plus tard, la presse révélait le cas d’un riche japonais suspecté d’être le père de 12 bébés issus de mères porteuses Thaïlandaises (Cf. Synthèses de presse Gènéthique du 04/08/2014, 27/08/2014, 03/09/2014).
En Thaïlande, la pratique de la gestation pour autrui s’est développée sur un grand flou juridique. Les différents scandales qui en ont résulté, ont incité la Thaïlande à prendre des mesures.
Ainsi, le 13 août dernier, la Junte au pouvoir a adopté un projet de loi sanctionnant à une peine d’enfermement de 10 ans, toute personne qui tirerait des bénéfices d’une gestation pour autrui. (Cf. Synthèse de presse Gènéthique du 18 août 2014). Ce jeudi 27 novembre, ce projet de loi a été adopté, en première lecture, “quasiment à l’unanimité“, par le Parlement Thaïlandais. Le député Wallop Tungkananural a déclaré : “Nous voulons mettre un terme à cette idée qu’ont les étrangers que la Thaïlande est une usine à bébés“.
D’après Sam Everingham, Australien fondateur de Families Through Surogacy, la pratique des mères porteuse donnerait lieu à près de 200 naissances par an pour les seuls couples Australiens. Et selon le Conseil médical de Thaïlande, “ce serait plus d’une centaine de cliniques privées [qui] seraient spécialisées dans l’aide à la procréation”, précise le site d’information France 24.
Si la Thaïlande s’est décidée à prendre des mesures, il ne semble pas qu’il soit prévu, à ce jour, d’interdire totalement la GPA. Elle resterait autorisée au sein des familles ou pour des amis.
La-croix.com 28/11/2014 – The Japan News 29/11/2014 – France24.com 285/11/2014 – Dailymail.co.uk 28/11/2014