Anne Schaub, psychothérapeute spécialisée dans l’analyse et le traitement des mémoires prénatales et psycho-généalogiques, des traumatismes de naissance et de la petite enfance, recentre le débat autour de la GPA sur « le principal intéressé » : l’enfant.
Elle montre que cette pratique provoque chez l’enfant « une rupture traumatique aux conséquences bio-psycho-sociales néfastes tout au long de la vie » qui se répercute dans « leur famille, les générations suivantes, la société en général ».
Lors de la grossesse, un lien se crée entre la mère et l’enfant : « Cette période est cruciale pour le fondement relationnel et la construction psychique et cognitive future du petit enfant ». Ce lien est objectivé grâce aux neurosciences et aux avancées des sciences humaines qui permettent de comprendre le « psychisme si subtil et délicat du petit enfant ». Or « les conditions ‘morcelées’ dans lesquelles l’enfant est conçu [par GPA] laissent une trace indélébile et marquante dans le psychisme et l’histoire psychosociale des enfants ».
La GPA est synonyme de ruptures (« grossesse dans le ventre d’une femme étrangère », « séparation/abandon délibéré du bébé de sa ‘mère’ de naissance » …) qui « fragilisent l’enfant dans la construction de son identité ».
Anne Schaub se fait « porte-voix de ces enfants n’ayant aucune voix propre », et appelle à « mettre un frein au développement des technologies encourageant la GPA et interdire légalement celle-ci ».
La Libre (17/04/2015)