Quinze personnes ont été arrêtées au Cambodge le 8 novembre dernier pour suspicion de gestation pour autrui. Il s’agit de onze femmes enceintes, deux hommes, et deux cuisinières. La gestation pour autrui est illégale au Cambodge depuis octobre 2016 (cf. Après l’Inde et la Thaïlande, le Cambodge interdit la GPA). Des réseaux sont régulièrement démantelés (cf. Au Cambodge, la police démantèle un réseau de 33 mères porteuses).
« Nous sommes très inquiets au sujet de la GPA, aujourd’hui nous en découvrons de plus en plus, et nous ne savons pas combien il y en aura encore », déplore Chou Bun Eng, secrétaire d’Etat au Ministère de l’Intérieur du Cambodge et présidente du Comité permanent de lutte contre la traite des êtres humains.
Accusées de trafic d’êtres humains, ces personnes risquent jusqu’à vingt ans de prison. Chou Bun Eng rappelle en effet que la GPA est « perçue comme l’achat ou la vente d’enfants et donc comme un trafic d’êtres humains ».
Chak Sopheap, du Centre cambodgien pour les droits de l’homme, défend cependant ces femmes, généralement très pauvres et sans éducation, à qui l’on a caché le caractère illégal de la situation. Il appelle le gouvernement cambodgien à poursuivre les cliniques de FIV et les agents recruteurs plutôt que les mères porteuses elles-mêmes : « Elles sont des victimes et ne devraient pas être punies ».
ABC News, Erin Handley (11/11/2018)