Le Parlement australien va voter sur les bébés à trois parents (cf. Vers l’autorisation de la Fiv à « 3 parents » en Australie ?). Le premier ministre, Scott Morrisson, a déjà déclaré qu’il soutenait cette réforme. La « FIV à trois parents » consiste lors d’une FIV, à remplacer l’ADN mitochondrial de l’ovocyte de la mère par l’ADN mitochondrial de l’ovocyte d’une donneuse, le « troisième parent ». Environ un Australien sur 200 est porteur d’une mutation génétique sur cette partie de l’ADN, et une soixantaine de bébés naissent chaque année en Australie avec une maladie mitochondriale.
Le premier ministre se considère comme une personne « avec des convictions religieuses fortes », mais il estime que « cela ne lui pose pas de problèmes », car il y voit surtout un « moyen d’éviter des horribles souffrances ». Le vote des parlementaires sera donc un vote de conscience. « Il y aura un vote libre à ce sujet, et c’est à chaque membre de se décider en fin de compte » selon les mots de Scott Morrisson.
Le Royaume-Uni a autorisé cette pratique en 2015, pour « les circonstances spécifiques où la transmission de la maladie est susceptible de causer la mort ou une maladie grave » (cf. FIV à trois parents : première licence britannique). Cela avait provoqué un débat public « houleux », notamment parce que cela « ouvre la porte à l’édition du génome » (cf. Les risques éthiques de la FIV à trois parents). Les premiers bébés à trois parents sont nés en 2017.
Sources : News.com.au, Samantha Maiden (04/02/2021) ; BioEdge, Michael Cook (06/02/2021) ; Photo : Pixabay\DR