FIV à trois parents : l’ADN mitochondrial transmis malgré tout ?

Publié le 8 Mar, 2023

Le don de mitochondries, également appelée FIV à trois parents, est une technique visant à remplacer l’ADN mitochondrial de la mère par celui d’une autre femme. L’objectif étant d’éviter la transmission de maladies mitochondriales à l’enfant à naître (cf. FIV à trois parents : l’Agence de Biomédecine condamnée).

Une étude récente vient de révéler qu’il arrive que l’ADN mitochondrial « défectueux » « réapparaisse » dans les cellules du bébé. Un phénomène appelé « réversion » qui a été observé deux fois parmi les quelques naissances obtenues après cette pratique. Mais il inquiète les scientifiques.

En effet, « la proportion de gènes mitochondriaux provenant de la mère de l’enfant a augmenté avec le temps, passant de moins de 1% dans les deux embryons, à environ 50% chez un bébé et 72% chez l’autre ».

Une technique qui « sauve des vies » ?

La technique promue pour permettre de « sauver des vies » est controversée.

Dans le cas des deux enfants touchés par le phénomène de réversion, elle a été utilisée comme « traitement de fertilité » plus que pour éviter la transmission d’une maladie génétique. Leur santé n’est pas menacée, mais « cette réversion a jeté un grand doute sur la procédure ».

Les scientifiques à l’origine de ces travaux estiment qu’« environ un bébé sur cinq » né après une FIV à trois parents pourrait hériter de « niveaux élevés » de gènes mitochondriaux de sa mère

Le don de mitochondries a été légalisé au Royaume-Uni, à Singapour et en Australie. La technique est également commercialisée par des cliniques en Grèce et en Ukraine « où la réglementation est moins stricte ».

 

Source : BioEdge, Michael Cook (07/03/2023)

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

monkey-2790452_960_720

Des yeux de singes « réparés » avec des cellules souches embryonnaires humaines

Des chercheurs ont « réparé » des « trous maculaires » chez le singe en mettant en œuvre des cellules souches embryonnaires humaines ...
justice
/ Fin de vie

Après avoir mis le feu au matelas de son grand-père, elle est reconnue « coupable d’assassinat »

Emilie G., poursuivie pour « assassinat sur ascendant », a été condamnée à une peine de 5 ans d'emprisonnement « ...
Pays-Bas : 14 psychiatres demandent l’ouverture d’une « enquête criminelle » après l’euthanasie d’une jeune fille de 17 ans
/ Fin de vie

Pays-Bas : 14 psychiatres demandent l’ouverture d’une « enquête criminelle » après l’euthanasie d’une jeune fille de 17 ans

Les médecins demandent d'examiner « dans quelle mesure les proches de cette patiente vulnérable ont influencé la décision de cette jeune ...

 

Textes officiels

 

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres