Le 21 avril, le parlement portugais a adopté en première lecture un projet de loi interdisant les « thérapies de conversion » qui visent à modifier l’identité de genre ou l’orientation sexuelle.
Le texte prévoit des peines pouvant aller jusqu’à deux ans de prison pour toute personne reconnue responsable de pratiques qui « facilitent ou font la promotion » de ces « thérapies ».
Des projets de loi similaires ont été soumis par plusieurs partis et les différents textes devront être fusionnés avant l’adoption finale de la loi.
Les « thérapies de conversion » continuent à être pratiquées en Europe, avait alerté la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe Dunja Mijatovic. Au moins « 2% des personnes LGBTI ont subi de telles pratiques et 5% se sont vues proposer une conversion » dans les pays de l’Union européenne. Elle a exhorté les Etats membres à mettre fin à ces pratiques qui peuvent provoquer « dépression, anxiété, haine de soi, pensées suicidaires ».
En 2016, Malte a été le premier pays européen à les interdire. Depuis, d’autres Etats comme l’Allemagne, la Grèce, l’Albanie ou la France (cf. « Thérapies de conversion » : un nouveau délit dans le Code pénal) ont eux aussi légiféré en ce sens.
Source : Le Figaro (21/04/2023)