Depuis quelques jours, l’état de santé d’une petite fille de sept mois, Ayana, hospitalisée depuis mi-mai, fait l’objet de vifs débats.
Début mai, atteinte d’une « forte fièvre suivie de convulsions, après avoir reçu quelques heures plus tôt une injection de deux vaccins », Ayana a été hospitalisée au CHU du Mans puis transférée dans le service de réanimation pédiatrique du CHU d’Angers. Elle « est plongée dans un coma artificiel, sous ventilation mécanique ». La fièvre aurait provoqué des « séquelles neurologiques gravissimes, irréversibles ».
La semaine dernière, l’équipe médicale « avec les parents » a pris la décision d’interrompre les traitements, « estimant que les soins prodigués relevaient aujourd’hui de l’acharnement thérapeutique ». Les médecins considère que « le maintien de l’intubation n’aurait fait qu’aggraver les ‘souffrances extrêmes’ et ‘rebelles à tous les traitements’ que subit l’enfant ».
Cependant les parents d’Ayana « sont revenus sur leur décisions ». Ils ont saisi en urgence le tribunal administratif de Caen qui a demandé « la réalisation d’une autre expertise ». L’avocat des parents, Emmanuel Ludot, qui a assisté aux échanges entre les parents, l’expert et l’équipe médical a rapporté : « Les conclusions sont formelles : cet enfant a un cerveau irrémédiablement détruit ». Il estime que « l’expertise a été très utile et a permis aux parents de comprendre la situation dans laquelle ils étaient ».Les parents ont donc accepté la décision d’arrêt des traitements et vont « veiller leur bébé » durant ses derniers jours.
Le Figaro (20/06/2015) ; Huffington Post (22/06/2015)