Selon une étude publiée par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, 5,1 millions de bébés sont nés en 2015 en Europe. La France apparait toujours en tête du classement, affichant l’indicateur de fécondité le plus élevé d’Europe avec 1,96 enfant par femme devant l’Irlande (1,92), la Suède (1,85) et le Royaume Uni (1,80). Un indicateur cependant insuffisant pour assurer le renouvellement de la population établit à 2,1. De plus, « cette première place ne doit pas masquer la baisse assez nette de la fécondité française depuis 2014 » (2.01), confirmée par les premières évaluations pour 2016 (1,93).
Gilles Pison, chercheur associé à l’Ined (Institut national d’études démographiques) à Paris et professeur au Muséum national d’histoire naturelle note que, paradoxalement, « c’est dans les pays où le taux d’activité des femmes est le plus élevé que la fécondité est la plus forte ». Ces pays, pour l’essentiel, la France et le nord de l’Europe, « bénéficient de politiques familiales qui permettent aux femmes de concilier un enfant avec leur activité professionnelle en ‘jouant un peu sur tous les tableaux’ » : allocations familiales, congés parentaux pour les femmes et les hommes, offres de gardes d’enfants. Seule exception l’Allemagne dont taux de fécondité reste assez faible (1,50) en dépit de sa politique familiale, car « il n’est pas bien vu en Allemagne qu’une femme qui vient d’avoir un bébé le confie en garde pour aller travailler », explique Gilles Pison.
La Parisienne (08/03/2017) ; la Croix (09/03/2017)
Plus de 5,1 millions de bébés sont nés dans l’UE en 2015
Photo : Pixabay/DR