FDA : L’expérimentation animale devient facultative avant les essais sur l’homme

Publié le 12 Jan, 2023

Les candidats médicaments n’ont plus besoin d’être testés sur des animaux pour recevoir l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA) américaine, selon la législation signée par le président Joe Biden fin décembre 2022[1].

Ce changement était « réclamé depuis longtemps par les organisations de protection des animaux ». « C’est une victoire pour l’industrie. C’est une victoire pour les patients qui ont besoin de remèdes », commente Tamara Drake, directrice de la recherche et de la politique réglementaire au Center for a Humane Economy, une organisation à but non lucratif de protection des animaux.

Depuis 1938, les candidats médicaments devaient être testés sur des animaux, en termes de sécurité et d’efficacité, avant de procéder à des essais chez l’homme. Le groupe de Drake et l’organisation à but non lucratif Animal Wellness Action, au nombre de ceux « qui ont fait pression pour obtenir des changements », estiment que la FDA devrait s’appuyer « davantage » sur la modélisation informatique, les organoïdes[2], et d’autres « méthodes non animales » qui ont été développées au cours des 10 à 15 dernières années.

Des techniques qui « ne pourront pas remplacer les modèles animaux avant “de nombreuses années” », affirme de son côté Newman, directeur de la communication Americans for Medical Progress, qui défend la recherche sur les animaux. « Nous pouvons tester un candidat médicament sur des cellules hépatiques. Et nous pouvons constater qu’il ne les endommage pas. Mais ce que nous ne savons pas, c’est si cela va faire tousser la personne, si cela va endommager ses intestins ou son cerveau », abonde Wendy Jarrett, PDG de Understanding Animal Research, un groupe de défense de la recherche animale basé au Royaume-Uni.

 

[1] Dans le cadre du Consolidated Appropriations Act

[2] Techniques d’« organ on a chip »

Source : Science, Meredith Wadman (10/01/2023)

Partager cet article

Synthèses de presse

« Aide à mourir » : les pharmaciens et les établissements exclus de la clause de conscience
/ Fin de vie

« Aide à mourir » : les pharmaciens et les établissements exclus de la clause de conscience

Le projet de loi relatif à l’« aide à mourir » dispose que « le pharmacien ne peut bénéficier d’une ...
Fin de vie : l'Ecosse en marche vers la légalisation de « l’aide à mourir » ?
/ Fin de vie

Fin de vie : l’Ecosse en marche vers la légalisation de « l’aide à mourir » ?

Le 28 mars, un projet de loi visant à légaliser l'« aide à mourir » a été présenté au Parlement ...
30_fiv
/ PMA-GPA

Embryons congelés : détruire pour ne pas payer

Alors qu’aux Etats-Unis, le coût de la conservation des embryons congelés ne cesse d’augmenter, certains choisissent de les détruire plutôt ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres