La question du financement public des recherches sur des cellules issues de l’embryon humain divise la Maison Blanche. En 2000, l’administration du président Clinton avait défini d’une manière particulièrement floue le cadre de ces recherches : « les scientifiques bénéficiant du financement public peuvent travailler sur les cellules extraites des embryons, mais ne peuvent participer ni à leur création, ni à leur destruction ». Le gouvernement affirmait ainsi ne financer que des recherches sur des cellules et non sur de embryons.
Georges Bush, quant à lui avait affirmé au cours de sa campagne son opposition à ces financements. Au cœur même de la Maison-Blanche, le débat fait rage, certains conseillers du président lui conseillant une position plus modérée pour se rapprocher de l’électorat centriste.
Certains adversaires de ces recherches démontrent qu’elles peuvent être menées avec des cellules adultes. Quant au sénateur républicain, Orrin Hatch, adversaire farouche de l’avortement mais partisan du maintien de ces subventions, il affirme que seul l’embryon dans un utérus représente la vie. Enfin l’opinion publique, elle même, reste très divisée sur cette question.
En Europe, les autorités Britanniques ont autorisé la recherche sur les cellules issues d’embryons. En Allemagne, Gerhard Schröder a, quant à lui affirmé, qu’il serait préjudiciable de mettre un frein à la recherche sur des cellules d’embryons humains et ceci malgré les rappels à l’histoire du président Johannes Rau. En France, enfin le gouvernement vient de s’opposer au clonage thérapeutique mais le débat reprendra lors de la révision des lois de bioéthique après les prochaines échéances électorales.
La Croix 10/07/01