Dans le cadre du projet de loi de financement des opérations de l’Etat et des affaires étrangères pour 2024, les Républicains de la Chambre des Représentants ont voté pour empêcher les groupes internationaux favorables à l’avortement de recevoir des fonds attribués à la lutte contre le SIDA (cf. Derrière la lutte contre le sida, la promotion de l’IVG continue).
Dans une lettre signée par 131 législateurs et chefs religieux africains, ces derniers expliquent qu’ils ne souhaitent pas que l’argent destiné à la lutte contre le SIDA aille à des groupes qui soutiennent l’avortement. « Nous exigeons que le PEPFAR [1] reste fidèle à sa mission initiale et respecte nos normes, nos traditions et nos valeurs » écrivent-ils. Le premier objectif de ce programme, mis en place en 2003 par l’ancien président George Bush, était de « prévenir et traiter le VIH et le SIDA ».
Or, plusieurs groupes internationaux promouvant l’avortement ont reçu des fonds du PEPFAR, comme Pathfinder International qui a touché 24 millions de dollars ou le Conseil pour la Population qui a touché 6 millions de dollars.
Ce programme fédéral de 6 milliards de dollars par an visant à apporter une aide aux pays pauvres touchés par le VIH et le SIDA doit être réautorisé tous les cinq ans. Alors qu’il a été bloqué au Congrès, sa ré-autorisation est aujourd’hui débattue.
Désormais, le Sénat doit examiner la mesure votée par la Chambre des Représentants.
[1] President’s Emergency Plan for AIDS Relief
Source : C-Fam, Emanuele Da Ponte (05/10/2023) – Photo : iStock