En Espagne, les députés du Congrès ont voté le 21 septembre, un amendement au code pénal. La proposition de loi considère « comme pénalement répréhensible l’acte de promouvoir, de favoriser ou de participer à des rassemblements à proximité de lieux autorisés à pratiquer des IVG » (Cf. Espagne : 2000 manifestants à Madrid pour s’opposer à l’avortement).
Selon la députée du parti populaire (PP), María Teresa Angulo Romero, le gouvernement cherche « à pénaliser les droits fondamentaux comme la liberté d’expression ou de réunion car ce qui sous-tend est une limitation sectaire des droits fondée sur l’idéologie de ceux qui les exercent ».
Le texte va poursuivre son parcours législatif. Il sera transmis à une Commission au sein de laquelle les parlementaires pourront déposer des amendements. Une fois adoptée par les députés, la proposition de loi devra être votée par les sénateurs dans les mêmes termes. Le texte repassera à nouveau devant les députés. Elle sera enfin présentée au gouvernement.
En Espagne, depuis 2010, les femmes peuvent gratuitement avoir recours à l’avortement jusqu’à 14 semaines de grossesse. Ce délai est porté à 22 semaines, lorsque la santé de la mère est en danger ou si le fœtus présente de graves malformations.
De nombreux médecins « objecteurs de conscience » refusent de pratiquer l’avortement.
Sources : Aleteia (24/09/2021) ; The Local, Julia Webster Ayuso (23/09/2021)