La Haute Cour de Dublin a étudié mercredi 23 juin, le montant des dommages-intérêts qui seront versés à un couple d’Irlandais ayant décidé d’interrompre la grossesse, à la suite d’une erreur de diagnostic. Rebecca Price et Patrick Kiely avait été informés que leur bébé était porteur d’une anomalie fœtale mortelle. Les prévenus ont reconnu leur responsabilité dans « cette affaire terriblement triste. »
Le couple originaire de Dublin avait découvert en décembre 2018 que Rebecca était enceinte. Une échographie, pratiquée le 21 février 2019, à la clinique Merrion, est normale. Cependant, il est conseillé à Rebecca d’effectuer un test Harmony [1]. Huit jours plus tard, une trisomie 18 est dépistée. Un résultat confirmé par l’analyse du Greater Glasgow Health Board.
On dit alors aux parents que « la grossesse n’était pas viable et qu’il était inutile d’attendre les résultats d’une analyse chromosomique plus complète. » Et un avortement est pratiqué à la National Maternity Hospital de Dublin le 14 mars 2019.
Finalement, l’analyse chromosomique a démontré que le bébé n’était pas porteur de la trisomie 18. Les cellules anormales auraient été concentrées dans le placenta.
Lors de l’audience, le couple qui a poursuivi la clinique, le laboratoire et la maternité, a affirmé ne pas avoir reçu « un conseil génétique approprié ». De plus, les avocats de Rebecca ont souligné que le fait d’avorter d’un « bébé normal et en bonne santé » « avait provoqué un choc nerveux intense et lui avait laissé un sentiment de perte dévastateur ».
Source : The Guardian, Rory Carroll (23/06/2021)
[1] test de dépistage prénatal des trisomies effectué à partir d’une prise de sang