Endométriose : les promesses des iPS

Publié le 6 Nov, 2018

Une étude américaine offre une nouvelle approche pour le traitement de l’endométriose, à l’aide de cellules souches pluripotentes induites (iPS).

 

L’endométriose est une maladie gynécologique affectant « au moins une femme sur dix », pour laquelle il n’existe pas de traitement curatif. Le symptôme le plus explicite est la douleur, une douleur handicapante liée au cycle. Actuellement, les médecins proposent aux femmes qui en sont atteintes de prendre une pilule contraceptive en continu, ou encore de retirer les lésions pour diminuer les douleurs et les risques d’infertilité.

 

Dans la revue Stem Cells Report, cette nouvelle étude propose une toute autre piste de traitement : utiliser des cellules-souches iPS pour remplacer les cellules défectueuses de l’endomètre[1]. Une des hypothèses quant à l’endométriose est en effet que chez les femmes atteintes, les cellules de l’endomètre sont insensibles à la progestérone.

 

Les chercheurs dirigés par Serdar Bulun sont parvenus à différencier des cellules iPS en cellules utérines saines, ce qui ouvre la voie à leur transplantation chez les patientes. « Un jour, nous espérons fabriquer tout l’utérus en utilisant les propres cellules iPS du patient », a déclaré Serdar Bulun.

 


[1] Sous l’effet des hormones (oestrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles. Chez la femme qui a de l’endométriose des cellules vont remonter et migrer via les trompes. Le tissu semblable au tissu endométrial qui se développe hors de l’utérus provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, (endométriomes) dans les organes colonisés. Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire. (Source : endofrance.org)

Science Alert (3/11/2018)

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