En décembre, le nouveau gouvernement polonais[1] avait décidé de mettre fin mi-2016 au programme de financement de la fécondation in vitro (FIV) par l’Etat (cf. Pologne : Le gouvernement annonce l’arrêt du remboursement des FIV ). Le ministre de la santé, Konstanty Radziwill, a complété cette annonce : il souhaite que le prochain Programme National pour la Santé comporte un « programme national pour la procréation ». Celui-ci proposera les solutions de naprotechnologie, « qui ne suscitent pas autant d’émois que la fécondation in vitro ».
Au cours d’une conférence de presse, le ministre de la santé polonais a détaillé ses projets : le diagnostic, la prise en charge de l’infertilité, ainsi que des mesures préventives seront financés dans le cadre du programme annoncé. « Le traitement de l’infertilité ne peut se limiter à proposer la FIV, le gouvernement doit pouvoir proposer d’autres solutions, et les financer à parts égales ». Konstanty Radziwill a qualifié d’ « abus » le fait de proposer la FIV aux couples infertiles sans rechercher les causes de l’infertilité. Il souhaite développer les naprotechnologies qui sont non seulement moins chères[2] et plus simples mais surtout plus efficaces, sans soulever de questions éthiques.
De l’anglais Natural Procreative Technology, la naprotechnologie été mise au point par le Professeur américain Thomas W. Hilgers, gynécologue obstétricien spécialiste de médecine reproductive. Là où la PMA contourne les causes de l’infertilité, la naprotechologie cherche à traiter les causes sous-jacentes de l’infertilité et offre des résultats parlants : les femmes d’environ 35 ans essayant de concevoir un enfant depuis 5 ans ont une probabilité de réussite située entre 40 et 50% grâce à cette méthode. Pour les couples connaissant des fausses couches répétées, 80% peuvent espérer mener une grossesse à terme.