Mercredi, la Knesset a adopté le projet de loi sur l’extension de l’éligibilité à la gestation pour autrui[1] « aux femmes célibataires et aux femmes qui ne peuvent pas devenir enceintes pour des raisons médicales ». Mais l”amendement qui aurait étendu ce droits aux pères célibataires et, par extension, aux couples homosexuels, a quant à lui été rejeté. La voix du premier ministre Benjamin Netanyahu, qui s’était initialement prononcé en faveur de cette extension, aurait contribué au revirement.
La nouvelle loi étend donc le droit à la procédure aux femmes célibataires, mais elle autorise aussi la naissance de cinq enfants « par unité familiale » contre deux précédemment. La limite d’âge des mères porteuses « a été relevée de 38 à 39 ans », et une mère porteuse « pourra désormais donner naissance cinq fois (en comptant ses propres enfants) au lieu de quatre ».
Un « projet de loi actualisé », soutenu par le Likud, le parti du premier ministre, qui défendrait l’extension de la GPA aux hommes homosexuels, devrait être présenté dès l’ouverture de la prochaine session parlementaire.
[1] NdlR : En Israël, la gestation pour autrui est légale depuis 1996 mais elle était uniquement autorisée pour remédier à la stérilité d’une personne et ouverte aux seuls couples hétérosexuels mariés.
Times of Israël, Stuart Winer (18/07/2018) : GPA pour les pères homosexuels : Netanyahu cède aux ultra-orthodoxes
HuffPost, Hugo Greenhalgh (18/07/2018) : Israel’s LGBTQ Community Calls For Strike Action After Surrogacy Bill Defeat