En Belgique, le ministre de la Santé et l’assurance maladie ne se sont « pas encore prononcés quant à l’opportunité de rembourser le Diagnostic Prénatal Non Invasif (DPNI)». Les tests réalisés sont toutefois en partie remboursés par certaines mutuelles. La question budgétaire « pèse dans la réflexion du ministre de la santé », d’autant plus que le recours à ces tests génétique est croissant :
- L’Institut de Pathologie et de Génétique basé à Gosselies, premier centre de génétique belge à proposer le DPNI de la trisomie 21, réalise actuellement près de 2400 tests par mois, contre 600 en 2014.
- Les cinq centres flamands de génétique ont pour leur part réalisé 20 400 DPNI en 2015, contre 12 000 en 2014.
L’assurance maladie, qui avait « émis une proposition de remboursement s de 10 000 tests par an » devrait-elle revoir ses chiffres à la hausse ?
Les tests utilisés dans les centres de génétiques agréés coûtent aujourd’hui 370€, contre 450€ en 2014. La société belge Multiplicom à Nele vient également de proposer Clarigo, un nouveau DPNI moins cher (250€).
Le ministre de la santé « affirme ne pas vouloir rendre ce test obligatoire, mais plutôt, ‘là où c’est nécessaire, proposer un test de qualité, accessible et financièrement abordable’ (…) Ce test pourrait être remboursé dans le cas des grossesses à risque ». Au contraire Yoleen Van Camp, Députée N-VA (Alliance Néo-Flamande), « souhaiterait appliquer ce test à toutes les femmes sans exception ».
Note Gènéthique:
Le marché du dépistage prénatal des trisomiques relève du transhumanisme
En France, la décision de l’utilisation et du remboursement du DPNI est suspendu à l’avis de de la HAS (cf. La HAS conclut hâtivement sur le DPNI).
D’autres pays s’interrogent ou ont déjà tranché :
–Le DPNI bientôt recommandé aux femmes dans les hopitaux britanniques
–DPNI : Quelle politique au Québec ?
–Suisse : Le dépistage prénatal non invasif de la trisomie sera remboursé
Institut Européen de Bioéthique (24/02/2016)