Elon Musk, homme d’affaire et ingénieur multimilliardaire, fondateur de Space X et dirigeant de Telsa motors, est une figure majeure des travaux concernant l’énergie renouvelable, Internet, l’intelligence artificielle et la conquête de l’espace.
Il avait déjà exprimé des réserves sur l’intelligence artificielle en disant sa crainte réelle que celle-ci ne « mette fin à la race humaine » (cf. Synthèse Gènéthique 28 octobre 2014).
Interrogé la semaine dernière par le blog scientifique Wait but Why sur son absence d’implication dans la « quête pour tuer la mort » et de participation aux manipulations génétiques qui enthousiasment tant la Sillicon Valley transhumaniste, il a déclaré ne pas s’impliquer parce qu’il ne « voit pas comment éviter le problème hitlérien ». « Ce n’est pas tant une bataille technique qui se livre, mais bien une bataille morale », a-t-il déclaré. « Hitler était obsédé par la création du ‘Surhomme’ et par la conquête de la pureté génétique : nous sommes habités par les mêmes obsessions », affirme-t-il à propos de la manipulation du génome.
S’interroger sur « ce qui rend l’homme parfait » et tenter d’atteindre cette perfection en « éditant des gènes » et en « façonnant l’humanité » crée très rapidement « un trouble et une obscurité au point de vue éthique, en particulier lorsque les données indésirables sont éliminées ».
Comment éviter ce problème ? « Je ne sais pas » a-t-il répondu et il s’interroge : « Nous sommes certainement tous d’accord sur le fait que ce serait bien de supprimer la maladie de Huntington, mais est-ce que nous voulons manipuler nos gènes pour vieillir plus lentement ou pour supprimer l’autisme ? »
Business Insider (Kevin Loria) 11/06/2015