Une jeune femme handicapée à la suite d’une lésion de la moelle épinière et souffrant de polysensibilité chimique a suspendu sa demande d’’aide médicale à mourir’. En effet, suite à la médiatisation de son histoire (cf. Sans logement adapté, une femme handicapée demande l’« aide médicale à mourir »), une campagne de financement participatif a permis à Denise[1], une résidente de Toronto âgée de 31 ans, de recueillir plus de 65 000 dollars de dons auprès de 1 000 personnes. Ce qui lui a permis de trouver un logement temporaire. Sa souffrance ayant diminué, elle a suspendu sa demande. Suspendu et non annulé car elle a encore « plusieurs autres problèmes de santé chroniques douloureux » qui n’ont pas été « correctement traités ».
Les personnes qui ont soutenu la jeune femme demandent que l’on examine en détails comment et pourquoi sa demande d’’aide médicale à mourir’ a pu être approuvée, « alors que ce dont elle avait besoin était un logement qui n’aggravait pas ses symptômes ».
Denise affirme que les médecins qui lui ont proposé l’’aide médicale à mourir’ ont « discuté de sa souffrance, et non de solutions ». « Pendant l’évaluation, on a très peu insisté sur les services dont je disposais, sur ce dont j’avais besoin pour atteindre un certain niveau de normalité, témoigne-t-elle. Rien n’a été proposé en termes de soutien. »
[1] Le prénom a été modifié
Source : CTV, Avis Favaro (28/05/2022) – Photo : iStock