EllaOne®, « pilule du surlendemain » est depuis peu disponible sans ordonnance en France et dans d’autres pays européens (cf. Gènéthique du 18 mars et du 15 avril). L’argument invoqué pour faciliter la vente d’EllaOne® est son efficacité par rapport à « la pilule du lendemain », le Norlevo®.
Cependant cet argument est contesté. S’appuyant sur « des études indépendantes » parues dans la revue Prescrire en 2009[1], un article de Libération relaie des avis mitigés sur cette nouvelle mesure. Pour Bruno Toussaint, directeur de Prescrire, « c’est essentiellement du commerce, c’est très clair. D’un côté nous avons un médicament connu avec des génériques, tandis que l’autre est plus récent, et sous brevet ». Pour Véronique Séhier, co-présidente du Planning Familial, « sa mise sur le marché ne correspond pas vraiment à un besoin ». Enfin pour Séverine Auriol, gynécologue dans un centre du Planning Familial, « le service médical rendu est mineur ».
La décision de la Commission Européenne a néanmoins déjà été appliquée en Pologne, Italie, Grèce, Croatie, Allemagne, pays où aucune contraception d’urgence n’était disponible sans prescription.
[1] Date de commercialisation d’EllaOne®
Libération (27/04/2015)