SOS Homophobie, Sidaction et le Planning familial ont annoncé qu’ils souhaitaient saisir le tribunal administratif de Paris contre l’Etat pour contraindre à la mise en place de « trois séances annuelles d’éducation à la sexualité » à l’école, et de « sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles ». Des séances imposées par le Code de l’éducation pour les élèves du primaire et du secondaire.
Selon les organisations, « seule l’éducation à la sexualité, “dès le plus jeune âge”, doit permettre de “s’attaquer à la racine des inégalités et des violences de genre” ». Elles souhaitent « mettre l’Etat devant ses responsabilités » (cf. « Homme enceint » : la campagne du Planning familial reçoit le soutien du gouvernement).
Complément du 29/06/2023 : Le ministre de l’Education nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye, a annoncé « un plan de formation ambitieux » du corps enseignant pour l’année scolaire 2023-2024.
« Tous les personnels » seront « sensibilisés ». Pour ceux en charge des cours d’éducation à la sexualité, la formation sera approfondie.
C’est le Conseil supérieur des programmes qui est chargé de proposer un programme d’ici le mois de novembre. Un programme « autour des trois champs de l’éducation à la sexualité : biologique, psycho-émotionnel et juridique et social », pour « chaque niveau d’enseignement ». Parmi les thèmes à aborder devront figurer « l’égalité fille-garçon, les discriminations liées à l’identité de genre ou encore l’orientation sexuelle ».
Un « comité de liaison » entre le ministère de l’Education nationale et les « associations du secteur » sera instauré, afin de « recueillir des informations sur la mise en place de la formation sur le terrain ». En outre, un « rapport de mise en œuvre » sera publié chaque année.
Sources : France Info (01/03/2023) ; AFP (01/03/2023) ; Elle (28/06/2023) – Photo : iStock