Des chercheurs américains ont mis au point un complexe protéique, CRISPRoff, qui diminue de façon réversible et sélective l’expression des gènes : cette nouvelle approche d’édition du génome consiste à attacher des groupes méthyl à l’ADN, ce qui empêche l’accès des « machineries de décodage du génome » à l’ADN. Le gène cible est ainsi désactivé efficacement, sans toucher à sa séquence d’ADN. Les chercheurs ont également développé son homologue CRISPRon, qui supprime les groupes méthyl et rend ainsi les modifications réversibles. En outre, les changements sont mémorisés par la cellule et transmis aux cellules issues de sa division.
« Puisque nous pouvons désormais faire taire n’importe quelle partie du génome que nous voulons, c’est un excellent outil pour explorer les fonctions des gènes », explique le professeur Jonathan Weissman du Massachusetts Institute of Technology, co-auteur de l’étude publiée dans la revue Cell.
Une utilisation thérapeutique de ce système est évoquée par les chercheurs, mais « la question est alors de savoir comment administrer cela à un adulte ? Est-ce que ce serait vraiment suffisant pour avoir un impact ? »
Sources : Bionews, Joseph Hamilton (19/04/2021) ; Science board, Ian le Guillou (12/04/2021)