DPI : une intelligence artificielle pour trier les embryons ?

Publié le 4 Fév, 2021

Une startup israélienne, AiVF, a développé une technologie de diagnostic préimplantatoire (DPI) par intelligence artificielle (IA) (cf. L’intelligence artificielle pour sélectionner les embryons de “mauvaise qualité” ?). Cette technologie vise à révéler les potentielles anomalies chromosomiques des embryons fabriqués par fécondation in vitro, sans y toucher, avant une éventuelle implantation. Un test « en temps réel », « les résultats étant observés seconde par seconde au fur et à mesure du développement des embryons ». Et « si les embryons sont jugés sains, ils peuvent être transférés immédiatement ».

Pour mettre au point cette technologie, AiVF a analysé les données de « plus de 2 500 embryons dont la composition chromosomique est connue ». « Notre recherche conjointe révèle que les embryons euploïdes et aneuploïdes sont visuellement distincts » explique le Dr Marcos Meseguer de l’Instituto Valenciano De Infertilidad (IVIRMA) en Espagne. A partir de l’évaluation des vidéos du développement « de 1 500 embryons chromosomiquement normaux et de 1 000 embryons chromosomiquement anormaux », un algorithme a identifié les « embryons anormaux » « dans 73 % des cas ».

Un tri plus « performant » ?

Pour Daniella Gilboa, PDG et co-fondatrice d’AiVF, ce nouveau test « assure un développement embryologique normal tout en réduisant la pression émotionnelle et financière sur le parent ». L’objectif de la société est de remplacer le diagnostic préimplantoire actuellement effectué à partir d’une biopsie de l’embryon. Un « processus coûteux » qui « oblige la mère à attendre un mois supplémentaire pour le transfert d’embryons ».

Autre caractéristique mise en avant par AiVF : le diagnostic réalisé à partir de l’évaluation du phénotype de l’embryon repose sur « une évaluation globale de l’embryon entier » quand actuellement le DPI utilise quelques cellules « qui pourraient ne pas être représentatives de l’embryon complet, un problème connu sous le nom de mosaïcisme » (cf. Embryons mosaïques : le DPI face à ses limites ?).

La société se tourne à présent vers le développement d’un système d’IA « plus avancé » « qui devrait augmenter de manière significative la sensibilité de détection des embryons humains présentant des anomalies chromosomiques ». Une étude soutenue par « une subvention Eureka de l’Union européenne ».

Source : The Jewish Press (03/02/2021)

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Suisse : un tribunal rejette le recours du père d’un fœtus avorté
/ IVG-IMG

Suisse : un tribunal rejette le recours du père d’un fœtus avorté

Selon le tribunal fédéral, le père d'un fœtus avorté n’est pas titulaire « du bien juridiquement protégé qui est la vie ...
blood-1813410_1920
/ Génome

Hémophilie A : des résultats positifs de la thérapie génique Pfizer en phase III

Mercredi, l’entreprise Pfizer a annoncé que sa thérapie génique l’hémophilie A, a été « couronnée de succès » lors d'un ...
Changement de genre chez les mineurs : la WPATH « coupable » d’une « fraude scientifique majeure et inqualifiable »
/ Genre

Changement de genre chez les mineurs : la WPATH « coupable » d’une « fraude scientifique majeure et inqualifiable »

La WPATH a recommandé la prescription de « bloqueurs de puberté » et d’hormones du sexe opposé, sans attendre les conclusions ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres