Donner un statut juridique au sang de cordon

Publié le 5 Nov, 2010

Le 26 octobre 2010, la sénatrice Marie-Thérèse Hermange a organisé un colloque au Sénat sur le thème : "sang de cordon ombilical dans la révision des lois de bioéthique". Auteur d’un rapport d’information sur le potentiel thérapeutique des cellules souches extraites du sang de cordon ombilical remis au Sénat en novembre 2008, Marie-Thérèse Hermange demande que le sang de cordon, aujourd’hui considéré comme un simple déchet opératoire, se voit attribué "un véritable statut juridique de ressource thérapeutique". Cette recommandation, qui est au centre d’une proposition de loi déposée par la sénatrice le 19 février 2010 et cosignée par 89 sénateurs, a été reprise par le projet de loi de bioéthique (Cf. Synthèse de presse du 01/03/10).

Alors que l’on est passé de 6000 à 10 000 unités de sang de cordon conservées entre 2007 et 2010, Marie-Thérèse Hermange se félicite de l’augmentation du nombre de greffons stockés. Elle souligne toutefois qu’il "reste encore des progrès à faire car il faut 50 000 unités pour assurer à la France l’autosuffisance". En tant qu’outil thérapeutique, le sang de cordon doit devenir "accessible à tous dans le cadre d’une solidarité publique et gratuite, et non par la privatisation". Concernant la conservation à des fins intrafamiliales, Marie-Thérèse Hermange précise que "l’organisation de la conservation des unités de sang placentaire à des fins de greffes intrafamiliales en cas de besoins thérapeutiques spécifiques définis par les autorités de santé représente également un enjeu de santé publique pour la France […]. Les besoins en la matière seraient d’environ 200 collectes par an en France".

Le Quotidien du Médecin 05/11/10

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