L’assemblée d’Irlande du Nord a adopté mardi 8 février le principe du consentement présumé en matière de don d’organes. Chacun devient ainsi « automatiquement » donneur, à moins de déclarer expressément le contraire. Cette législation aligne l’Irlande du Nord sur le reste du Royaume-Uni (cf. Le Royaume-Uni et l’Ecosse mettent en place le consentement présumé au don d’organes). Pour entrer en vigueur, elle nécessite encore la « sanction royale ».
Le projet de loi est appelé « loi de Dáithí », du nom de l’enfant de cinq ans dont la famille a fait campagne pour que la loi soit modifiée. Le ministre de la santé, Robin Swann, a déclaré que le délai de mise en application de la législation « permettrait de mener des campagnes de sensibilisation » et de former le personnel de santé concerné.
Le consentement présumé avait déjà été débattu en Irlande du Nord en 2012. Suite à un premier échec, la « loi de Dáithí » a été introduite en 2018. Jusqu’à présent, le prélèvement d’organes n’était possible en Irlande du Nord qu’à la condition que la personne ait donné son consentement exprès, « généralement en s’inscrivant sur le registre des donneurs d’organes du NHS ou en parlant à sa famille ». Sinon la décision revenait à la famille du défunt.
L’année dernière, l’Irlande du Nord recensait 115 personnes en attente d’une greffe. Selon le ministère de la Santé, entre 10 et 15 personnes meurent chaque année en attente d’une transplantation.
Complément du 01/06/2023 : La loi est entrée en vigueur. Les mineurs, les personnes dont les facultés mentales ne leur permettent pas de comprendre le changement législatif et les résidents temporaires ne sont pas concernés.
Sources : BBC, Jane McCormack (08/02/2022) ; BBC, Aileen Moynagh (01/06/2023)